La loi Schiappa sur la
protection de l’enfance fait
l’unanimité… contre elle.

Fait rarissime dans un domaine où
tous les acteurs œuvrent généralement
dans un but commun, les associations
dénoncent toutes la nouvelle loi, mais
aussi l’attitude du secrétariat d’État à
l’Égalité entre les femmes et les
hommes.
Elles dénoncent une loi totalement
vide dans un domaine délaissé par les
politiques, et ce malgré tous les efforts
de communication et annonces du
gouvernement.
Et surtout aucune des avancées
attendues en matière
de protection des
mineurs victimes
d’agressions sexuelles
n’est actée.
La grande promesse
de fixer un seuil légal
pour le consentement
d’un mineur à un acte sexuel est restée
lettre morte. L’ajout dans la loi d’une
phrase symbolique sur la vulnérabilité
due au jeune âge de la victime, loin
d’être une innovation, ne fait
qu’entériner ce que pratiquent les tribunaux
depuis des années. Elle ne fixe aucune
limite qui permettrait d’éviter les
drames qu’ont vécu des fillettes de 11
ans dont le viol par des adultes n’a pas
été reconnu au motif qu’elles n’ont pas
protesté.
Le volet éducatif est lui aussi indigent
gent :
les trois séances d’éducation
sexuelle par an à effectuer à l’école
sont une innovation… qui date d’il y a
17 ans, date à laquelle la loi les a
rendues obligatoires. Et rien n’est
prévu, en termes de
temps dégagé ou de
formation, pour que les
enseignants puissent
les mener à bien.
Encore une fois, les
changements et avancées
promises n’ont pas
passé le cap des effets d’annonce.
Pire, le secrétariat d’État s’en est
pris aux associations qui luttent depuis
des décennies pour les droits des
enfants et dénoncent la vacuité de
cette loi. Les enfants sont les grands
perdants.

Aurélia Sarrasin

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