Du côté du dérèglement climatique et des risques sur la biodiversité, dire que les bonnes nouvelles sont rares est un euphémisme. Mais il y a peut-être des raisons d’espérer.
L’existence d’un lien direct entre le réchauffement climatique et les événements météorologiques extrêmes ou les grands incendies est parfois discutée, mais il demeure que 2018 aura été la quatrième année la plus chaude depuis un siècle et que la fonte des glaciers s’accentue.
Dans ce contexte, l’échec de la COP24 en décembre est particulièrement inquiétant. Sans réaction de grande ampleur on s’achemine vers une hausse de 3 °C d’ici la fin du siècle.
Mobilisation mondiale
Mais la mobilisation citoyenne pour le climat prend de l’ampleur à partir de la démarche inédite de nombreux jeunes. Après son lancement en Suède par Greta Thunberg, cette mobilisation des jeunes touche à ce jour de nombreux pays dont l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et les États-Unis. Ils sont de plus en plus nombreux à se mettre en grève un jour par semaine pour interpeller les adultes qui ne semblent pas de leur côté prendre massivement la mesure de la catastrophe à venir.
En Australie des milliers d’écoliers, de collégiens et de lycéens ont fait grève le 30 novembre. En Belgique, des étudiants ont commencé à se joindre au mouvement. Le 7 décembre, des élèves ont manifesté dans neuf villes du Canada.
En France, les marches pour le climat ont du mal à exister médiatiquement. Mais en septembre elles avaient rassemblé plus de 100 000 personnes sur tout le territoire. En décembre, les manifestants ont notamment largement réfuté l’idée selon laquelle les préoccupations sur la fin du monde s’opposaient aux revendications pour la fin du mois. La justice sociale ne s’oppose pas à l’urgence climatique, au contraire.
Ce bouillonnement qui s’exprime aussi dans les trois millions de signatures recueillies par la pétition « l’Affaire du siècle », lancée conjointement par la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France, pourrait faire tache d’huile et favoriser la mobilisation mondiale pour le climat du 15 mars prochain.
Hervé Moreau
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