Depuis dix ans, Grande-Synthe comme de nombreuses
villes proches de la Grande-Bretagne
abritait un camp de fortune où 80 personnes
survivaient. Mais depuis juillet 2015, l’afflux a été
considérable, atteignant 2 800 personnes en
quelques mois. Ces conditions indignes ont incité
la mairie à installer des points d’eau et des sanitaires.
Avec l’hiver, un camp de boue a fait son
apparition : la commune de Grande-Synthe et
Médecins Sans Frontières (MSF) ont demandé
l’autorisation d’ouverture d’un camp aux normes
du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) en
décembre 2015.
L’État a traîné les pieds, se refusant
à créer un nouveau Calais ou Sangatte, pouvant
générer un « appel d’air », selon la terminologie
d’extrême droite.
En mars, le maire et MSF ont installé,
malgré les réticences de l’État, un camp dans une friche industrielle entre la voie
ferrée et l’autoroute A16. Ce camp humanitaire est
le seul en France aux normes internationales, grâce
au soutien de la population et à une véritable
volonté politique locale.

Prise en charge humanitaire

Le 30 mai dernier, les ministres Cazeneuve et
Cosse sont venus enfin signer une convention
pour la prise en charge financière et le contrôle du
camp dans le but affiché de le fermer le plus rapidement
possible.
Depuis quelques semaines, le nombre important de
passages en Angleterre a fait baisser le nombre de
présents de 1 330 à 757, contredisant le mythe de
« l’appel d’air » si un camp était ouvert !

La FSU et le SNES soutiennent depuis le début
l’initiative de Grande-Synthe qui incite maintenant
la maire de Paris à envisager ce type de solutions
provisoires.

Thierry Quétu, Catherine Piecuch

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