Chasser sur les terres de l’extrême droite en reprenant un discours anti-immigration agressif : le discours présidentiel ne laisse guère de doute sur les objectifs politiques d’un tel tournant.
Alors que la question de l’immigration n’avait pratiquement jamais été évoquée par les Gilets jaunes, Emmanuel Macron l’avait introduite dans le « grand débat ». Au­jourd’hui, alors que l’inquiétude monte sur les retraites, que les effets sur la pauvreté de la réforme de l’indemnisation chômage commencent à se faire sentir et que les licenciements et la précarité, autorisés par les ordonnances qui ont réformé le code du travail, progressent, que fait le président de la République ? Il tente par tous les moyens de détourner l’attention des salariés, retraités, chômeurs de la question sociale pour désigner les immigrés comme les responsables du mal-vivre populaire. Curieux qu’à son endroit, aucune accusation de populisme ne lui soit adressée.

Droits humains bafoués
Reprenant l’antienne de la droite la plus dure, c’est l’attractivité de la France auprès des immigrés qui serait la cause d’une vague migratoire qui, comme d’habitude, est largement surestimée. Le gouvernement compte par exemple réduire l’Allocation pour demandeur d’asile (ADA) de 6,80 € par jour à 5,10 € pour certains demandeurs.
Il compte également revoir l’Aide médicale d’État (AME) pour les immigrés en situation irrégulière, en excluant la prise en charge du cancer, et limiter le droit d’asile.
Rien sur l’intégration, la formation, la pauvreté… À droite toute, place aux fantasmes.

Aurélia Sarrasin

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