Récemment, plusieurs cas de violence policière ont été mis sur la place publique : matraquage d’un homme à terre, tir de LBD à bout portant, croche-pied à une manifestante, « gilet jaune » frappé alors qu’il est immobilisé au sol… jusqu’à la mort d’un livreur, suite à son arrestation pour des impayés de contraventions liées à des infrac­tions au code de la route.

Des paroles aux actes

Ces faits ont contraint le pouvoir en place à devoir s’exprimer. Ainsi, consécutivement, le Président de la République et le Ministre de l’Intérieur ont-ils tenté de répondre à la légitime indignation. Mais leur discours s’est contenté de parler de manquement à l’éthique, de problèmes de « déontologie » et de dérives individuelles, niant ainsi une fois de plus leur responsabilité politique, première, dans cette violence d’État. Quelle drôle d’éthique que celle qui consiste à refuser d’assumer ses actes ! Si l’on peut estimer que leurs propos sont un premier résultat de la mobilisation militante, notamment associative et syndicale, on ne peut s’en contenter.
Des actes sont nécessaires : immédiatement, interdiction des LBD et des pratiques dangereuses comme le plaquage ventral ; rapidement, redéfinition de la doctrine du maintien de l’ordre et mise en place d’une structure de contrôle indépendante de la hiérarchie policière ; et enfin, remise à plat des lois liberticides pérennisant la législation d’exception de l’État d’urgence.

Hervé Le Fiblec

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