Un été à la Goulette / Férid Boughedir. 1996.
Durant l’été 1966, à la veille de la guerre des Six Jours, Youssef le musulman, Jojo le juif et Giuseppe le catholique vivent avec leur famille dans le même immeuble. Les trois hommes sont inséparables en dehors du travail, leurs familles vivent en bon voisinage et partagent un bonheur nonchalant dans le petit village portuaire de La Goulette dans la banlieue de Tunis.
Chacune de leurs filles, Meriem la musulmane, Gigi la juive et Tina la catholique, inséparables comme leurs pères, décident de perdre leur virginité avant le 15 août avec un garçon d’une autre religion que la leur. La première tentative, le jour du mariage de la fille aînée de Jojo, tourne court suite à l’intervention des pères alertés.
Flores de otro mundo / Iciar Bollain. 1999.
Dans un village rural de la province de Guadalajara, des hommes attendent l’arrivée d’un autocar de femmes invitées à la « foire aux célibataires ». Parmi ces femmes : Patricia, une dominicaine en situation illégale et mère de deux enfants ; Marirrosi, une infirmière de Bilbao ; Milady, une jeune cubaine qui rêve d’Italie.
Ces trois femmes sont fragiles les « fleurs d’un autre monde ». Elles requièrent beaucoup de soin, d’attention et on ne sait pas si elles réussiront à s’implanter.
La petite robe d’été / François Ozon. 1996.
Après une dispute avec son petit ami à qui il reproche son comportement de « folle », un jeune homme s’en va seul sur une plage. Là surgit une Espagnole charmante et rigolote, avec laquelle il fait l’amour, pour la première fois avec une femme.
En revenant à la plage où il s’est fait voler toutes ses affaires, il est forcé de revêtir une robe que l’Espagnole lui prête pour rentrer chez lui. Cela change complètement sa vision de ce qu’est un homme et il renoue avec son petit copain qui lui fait alors l’amour. Le lendemain, il va remercier la charmante Espagnole pour lui rendre la robe qu’elle refuse : c’est un cadeau d’émancipation.
Solas / Benito Zembrano. 1999.
Parce que son mari est hospitalisé en ville, une vieille campagnarde est hébergée par sa fille à Séville, dans un appartement sordide d’un quartier en pleine déliquescence. Un fossé d’incompréhension les sépare. María, la jeune femme, est au chômage, cache mal son alcoolisme et sa révolte contre un ordre social, et une famille, qui ne lui ont pas permis de faire des études et de se réaliser. De plus, elle découvre qu’elle est enceinte d’un macho qui lui conseille d’avorter.
María ne veut pas être une victime, comme sa mère, soumise à un mari despotique qui l’a longtemps maltraitée. Mais à force de patience, de petites attentions touchantes, en lui montrant aussi qu’entre voisins il faut s’entraider, la mère va permettre à sa fille de trouver enfin un appui inespéré et une raison de croire en l’avenir. C’est un voisin amoureux de la vieille campagnarde qui deviendra le grand-père putatif de l’enfant de María.
Thelma et Louise / Ridley Scott. 1991.
Thelma est l’épouse frustrée et soumise de Darryl, archétype du macho. Louise, son amie, l’a convaincue de s’évader pour un week-end à la montagne. Alors qu’un homme essaie de violer Thelma sur le parking, Louise arrive in extremis, sort un revolver et tue l’homme. Louise refuse catégoriquement de se rendre à la police et décide de prendre la direction du Mexique, entraînant Thelma dans sa cavale. La cavale prend fin au Grand Canyon dans l’Arizona. Prises au piège par une armée de voitures de police, Thelma et Louise préfèrent la mort : dans une ultime accélération, leur voiture saute dans le précipice.
Butterfly kiss / Michael Winterbottom. 1995.
Eunice déplace sur les routes du nord de l’Angleterre. Elle recherche Judith la femme dont elle se dit amoureuse. Eunice est dangereuse excentrique, fâchée et extrême. Un jour elle rencontre Miriam, un peu sourde et peu d’un naïf. Miriam est fascinée par la violence d’Eunice et l’accompagne dans sa recherche. Elle voudrait changer Eunice, mais ne réussit qu’à l’accompagner dans son voyage ultime. Au bord de la mer, elle la pousse dans l’eau.
Trans america / Ducan Tucker. 2006.
Bree travaille jour et nuit pour pouvoir payer l’opération qui fera d’elle une véritable femme. Un jour, elle reçoit un appel téléphonique d’un adolescent fugueur à la recherche de son père : elle ne tarde pas à comprendre qu’il s’agit du fils qu’elle a eu autrefois d’une liaison sans lendemain, alors qu’elle était encore un homme. Son premier réflexe est de tirer une croix sur son passé et d’oublier sa transsexualité. Mais sa psychothérapeute lui explique qu’elle doit au contraire assumer cette part cachée de son existence : elle ne lui délivrera d’ailleurs son autorisation d’intervention chirurgicale que si Bree accepte de rencontrer le jeune homme.
Ma vie en rose / Alain Berliner. 1997.
Une famille moyenne s’installe dans une banlieue banale. Ils décident de s’intégrer rapidement à leur voisinage avec un barbecue. Un petit garçon, le plus jeune, débarque déguisé en fille. De là le malaise grandira, au sein de la famille mais aussi auprès des amis. Personne ne sait comment lutter contre un petit garçon qui rêve d’être une fille. D’homophobie en psy, de trahisons en dépressions, l’homme montre sa mesquinerie face à la différence.
Tomboy / Céline Sciamma. 2011.
Agée de 10 ans, Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure se fait appeler Michaël, un garçon comme les autres mais suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret.
Sedotta e abbandonata / Pietro Germi. 1964.
Dans un village de Sicile, Peppino profite de la sieste de Matilde, sa fiancée, pour abuser d’Agnese, sœur de Matilde. Agnese tombe enceinte. Peppino refuse d’épouser Agnese, qui n’est plus digne de se marier. Le père d’Agnese, Vincenzo, organise un crime d’honneur, qui selon la loi italienne d’alors serait puni très légèrement : Antonio, le seul fils de Vincenzo, devrait chercher Peppino et le tuer.
Divorzio all’italiana / Pietro Germi. 1961.
Un noble sicilien veut se remarier, mais comme le divorce est illégal en Italie, il fait tout pour que sa femme tombe amoureuse d’un autre homme, pour pouvoir les surprendre ensemble, la tuer et n’avoir qu’une peine légère pour crime d’honneur.
Tan de repente / Diego Lerman. 2002.
Marcia, une jeune vendeuse à la vie ingrate, est un jour agressée dans une ruelle par deux lesbiennes, Mao et Lenin. Celles-ci l’enlèvent pour un road movie imprévisible.
Le fate ignoranti / Ferzan Ozpetek. 2001.
Mariés depuis dix ans, Massimo et Antonia, une biologiste à Rome, mènent une existence heureuse jusqu’au jour où ce dernier décède dans un tragique accident de voiture. Sombrant dans la dépression, Antonia découvre que son mari entretenait depuis sept ans une liaison secrète avec un homme, Michele. Elle part alors à sa rencontre et va se glisser petit à petit dans sa vie, si différente de la sienne.
Mimi metallurgico ferito nell’onore / Lina Wertmüller. 1972.
Mimi refuse de se plier à la loi de la mafia et s’expatrie à Turin où il rencontre le grand amour de sa vie avec qui il aura un fils. De nouveau abordé par l’organisation, il est rapatrié en Sicile où sa femme légitime Rosalia l’attend enceinte d’un autre homme. Mari de deux femmes, il doit dès lors blanchir son honneur souillé.
Travolti da un insolito destino nell’azzurro mare d’agosto / Lina Wertmüller. 1974.
Raffaella est une femme fortunée, elle passe ses vacances sur un yacht avec des amis. Parmi l’équipage, un marin sicilien qui déteste d’emblée cette femme riche dont il doit satisfaire ses moindres désirs et caprices. Un jour, alors qu’elle demande au marin de la conduire à terre, le petit bateau sur lequel ils avaient embarqué tombe en panne et ils se retrouvent sur une île déserte où déclenche une incroyable passion entre les deux. C’est la lutte des genres doublée de la lutte des classes !
Kadosh / Amos Gitaï. 1999.
Meir et Rivka sont maries depuis dix ans. Ils s’aiment passionnément mais n’ont pas d’enfants ce qui n’est pas du gout du rabbin qui demande a Meir de répudier sa femme et d’épouser Haya pour assurer sa descendance. Malka, la sœur de Rivka, est amoureuse de Yaakov mais ce dernier a choisi de vivre en dehors de la communauté juive orthodoxe, au grand dam du rabbin, Malka va donc épouser Yossef, son fidèle assistant. Si Rivka déménage et sombre lentement dans la solitude, Malka trouve une autre issue: la rébellion.
Caramel / Nadine Labaki. 2007.
A Beyrouth, cinq femmes se croisent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient.
Layale est la maîtresse d’un homme marié. Elle espère encore qu’il va quitter sa femme. Nisrine est musulmane et va bientôt se marier. Mais elle n’est plus vierge et s’inquiète de la réaction de son fiancé. Rima est tourmentée par son attirance pour les femmes, en particulier cette cliente qui revient souvent se faire coiffer. Jamale est obsédée par son âge et son physique. Rose a sacrifié sa vie pour s’occuper de sa sœur âgée. Au salon, les hommes, le sexe et la maternité sont au cœur de leurs conversations intimes et libérées.
The bubble /Eytan Fox. 2007.
Trois jeunes Israéliens, Noam, Yali et Lulu partagent un appartement dans un quartier branché de Tel-Aviv, symbole de cette « bulle », surnom donné à la ville. Dans ce cocon quasi déconnecté de la réalité des territoires et des conflits politiques qui agitent le pays, ils mènent une existence tout à fait ordinaire, préférant se concentrer sur leur vie amoureuse. Leur quotidien va pourtant être bouleversé par l’arrivée d’Ashraf, un Palestinien dont Noam tombe amoureux lors d’un incident au Check Point de Naplouse.
My beautiful laundrette / Stephen Frears. 1985.
Un jeune immigré pakistanais en Angleterre, Omar cherche à exploiter une laverie automatique, avec l’aide de son oncle et d’un ami d’enfance, Johnny qui devient son amant. Le film s’ouvre sur l’évacuation d’un squat par les forces de l’ordre, posant d’emblée le propos. Les auteurs traitent à la fois de la situation sociale sous le gouvernement Thatcher, du racisme et de la diversité culturelle, ainsi que de l’homosexualité.
Fuking amal / Lukas Moodysson. 2000.
Elin, jeune fille de quinze ans, s’ennuie et trouve sa vie morne dans une ville suédoise en dépit des dizaines de garçons qui sont amoureux d’elle. Elle se lie d’amitié avec Agnes, plus timide, que l’on dit lesbienne. Elin va peu à peu se sentir attirée par elle.
Some Like It Hot / Billy Wilder.1959.
Deux musiciens de jazz au chômage, mêlés involontairement à un règlement de comptes entre gangsters, se transforment en musiciennes pour leur échapper. Ils partent en Floride avec un orchestre féminin. Ils tombent illico amoureux d’une ravissante et blonde créature, Alouette, qui veut épouser un milliardaire.
Billy Elliot / Stephen Daldry. 2000.
Dans un petit village minier du Nord-Est de l’Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité pourtant trop peu virile au regard de son père et de son frère Tony, mineurs en grève. Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse professées par Mme Wilkinson. Repérant immédiatement un talent potentiel, elle retrouve une nouvelle énergie devant les espoirs que constitue Billy.
Les frustrations larvées explosent au grand jour quand son père et son frère découvrent que Billy a dépensé l’argent consacré au cours de boxe pour des cours de danse. Partagé entre une famille en situation de crise et un professeur de ballet têtu, le jeune garçon embarque alors dans un voyage à la découverte de lui-même.
Bread and Roses / Ken Loach. 2000.
Le cœur gros, Maya a laissé sa mère à Cuernavaca pour émigrer aux Etats-Unis. Après bien des péripéties, elle arrive à Los Angeles où vit depuis longtemps sa sœur ainée Rosa. Energique et décidée, Maya décroche un premier job de serveuse dans un bar de nuit puis obtient de Rosa, employé dans une entreprise de nettoyage, qu’elle la présente a son directeur, Perez. Devenue femme de ménage, Maya se retrouve au milieu d’une armée d’employées de toutes les nationalités, qui travaillent dans des conditions inacceptables. Maya refuse de se soumettre.
Les bureaux de Dieu / Claire Simon. 2008.
Djamila aimerait prendre la pilule parce que maintenant avec son copain c’est devenu sérieux. La mère de Zoé lui donne des préservatifs, mais elle la traite de pute. Nedjma cache ses pilules au dehors, car sa mère fouille dans son sac. Hélène se trouve trop féconde. Clémence a peur. Adeline aurait aimé le garder, Margot aussi. Maria Angela aimerait savoir de qui elle est enceinte. Ana Maria a choisi l’amour et la liberté. Anne, Denise, Marta, Yasmine, Milena sont les conseillères qui reçoivent, écoutent chacune se demander comment la liberté sexuelle est possible. Dans les bureaux de Dieu on rit, on pleure, on est débordées. On y danse, on y fume sur le balcon, on y vient, incognito, dire son histoire ordinaire ou hallucinante.
Le cercle / Jafar Panahi. 2000.
Dans un centre de maternité, Une femme accouche, une petite fille vient de naître. À la porte de la maternité, une mère vient s’enquérir de l’état de sa fille et de l’accouchement. La grand-mère ne peut le croire car son gendre va automatiquement demander le divorce, elle demande à la sœur de Solmaz d’appeler son oncle. Près d’une cabine téléphonique, celle-ci tombe sur trois prisonnières qui viennent tout juste d’être libérées.
Dès qu’elle s’éloigne des autres, une des prisonnières est tout de suite arrêtée lorsqu’elle essaye de vendre une chaîne en or à un prêteur sur gage. Arezou parvient à trouver assez d’argent pour permettre à Nargess d’acheter un billet d’autocar et les deux femmes se séparent, bien que Nargess s’inquiète de laisser Arezou seule en ville. Au terminus des autocars, Nargess réussit à acheter un billet, bien qu’il lui soit interdit de voyager seule. Sur le quai d’embarquement, Nargess, terrifiée par la présence de la police, renonce à monter dans le car. Elle part à la recherche de Pari dont le père lui déclare qu’à ses yeux sa fille est « morte ».
A l’hôpital, on apprend que Pari est enceinte, que le père de son bébé a été exécuté, et qu’elle ne trouve personne pour se faire avorter. Aucun médecin ne prendra le risque de la faire avorter sans autorisation des parents ou du mari. Pari erre dans les rues pendant la nuit. Sans preuve d’identité, elle ne peut aller à l’hôtel. Au hasard d’une rue, elle est témoin d’une ultime tentative d’abandon d’une petite fille par sa mère. Celle-ci espère que sa petite fille trouvera une vie meilleure dans une famille d’adoption.
La mère, prise pour une prostituée, est arrêtée avec un automobiliste qui l’a ramassée. Une autre femme, déjà arrêtée, apparemment pour les mêmes raisons, est emmenée en fourgon de police. Arrivée en prison, elle est placée dans une cellule avec d’autres femmes, les diverses protagonistes déjà rencontrées. À l’extérieur de la cellule, le téléphone sonne. Un gardien va répondre, puis vient ouvrir le judas dans la porte métallique de la cellule. Il demande s’il y a une certaine Solmaz Gholami, la femme qui a accouché d’une petite fille au début du film. Elle n’est pas là, elle a été transférée dans une autre section, ce que le gardien retourne transmettre au téléphone à son interlocuteur. Puis il s’éloigne, revient sur ses pas pour fermer la trappe du judas sur le groupe de femmes enfermées. Le cercle est bouclé.
Entre rojas / Azucena Rodríguez. 1994.
Madrid, 1974, la prison de femmes de Yeserias. Lucia est condamnée pour passer dix ans en prison à cause de sa relation avec un militant antifranquiste. En prison, elle fréquente toute sorte de femmes : intellectuelles, politiques, meurtrières, illettrées. Elles doivent partager la nourriture, l’espace, les joies et les malheurs. Réunies dans un même destin, elles devront lutter ensemble contre le désespoir.
Fatma / Khaled Ghorbal. 2001.
Victime d’un viol au sein de sa famille, Fatma s’est toujours tue. Elle est partie étudier à Tunis et est devenue institutrice dans un petit village retiré du sud. Là, elle s’éprend d’Aziz, un jeune médecin. Pour pouvoir l’épouser, elle décide de se faire recoudre l’hymen. Mais dans une société hostile, leur relation reste fragile.
Femmes du Caire / Yousri Nasrallah. 2009.
Le Caire, de nos jours. Hebba et Karim forment un couple de journalistes à succès, jeunes, riches et beaux. Hebba anime un talk-show politique, mais sa pugnacité anti-gouvernementale met en danger la promotion qu’attend son mari. Il lui met la pression ; elle promet de mettre un peu d’eau dans son vin. Son émission troque alors la politique pour des faits divers féminins. Le succès est immédiat : Hebba passionne des millions de spectateurs avec des histoires vraies, pleines de surprises, de violences, de rebondissements, les emmenant des bas-fonds du Caire à la jetset, impliquant des membres du gouvernement, dans un tourbillon de sensualité et d’inventivité romanesque. Hebba se retrouve très vite en terrain miné fait d’abus, de tromperies religieuses, sexuelles et politiques. De conteuse, Hebba devient elle-même une histoire.
Kandahar / Mohsen Makhmalbaf. 2001.
D’origine afghane, Nafas vit en exil au Canada, où elle exerce la profession de journaliste, spécialiste de la condition des femmes dans le monde. Un jour, elle reçoit une lettre désespérée en provenance d’Afghanistan et signée de sa jeune sœur. Amputée des deux jambes après avoir été victime d’une mine quelques années plus tôt, celle-ci lui annonce son intention de mettre un terme à ses souffrances de femme afghane à la prochaine éclipse du soleil. Pour l’empêcher de commettre l’irréparable, Nafas décide de se rendre, coûte que coûte, à Kandahar.
La Pomme / Samira Makhmalbaf. 1998.
Dans un quartier pauvre de Téhéran, des familles se sont unies pour révéler au Bureau de l’Aide Sociale qu’un de leurs voisins ne laisse jamais sortir ses enfants. Une assistante sociale est chargée de l’enquête. On découvre alors que deux fillettes de 11 ans, des jumelles, vivent derrière des barreaux dans leur maison depuis leur naissance. Argument du père : « Mes filles sont comme des fleurs. Il ne faut pas les montrer au soleil, sinon elles se faneraient vite. »
Moolaadé / Ousmane Sembene. 2002.
Dans un village sénégalais, Collé Ardo n’accepte pas que son unique fille soit excisée, ce rite de purification qu’elle juge barbare. La nouvelle se répand dans le pays, et quatre fillettes réclament à Collé Ardo le droit d’asile, le Moolaadé. Dans le village, les tenants de la tradition et de la modernité s’affrontent.
Muriel fait le désespoir de ses parents / Philippe Faucon. 1995.
Muriel se rend compte qu’elle préfère les filles aux garçons, ce qu’acceptent difficilement ses parents.
La saison des hommes / Moufida Tlatli. 2002.
Aïcha a épousé Saïd à l’âge de 18 ans. Mais, comme ses frères, Saïd travaille onze mois par an à Tunis et laisse sa femme à Djerba sous l’autorité de sa mère. Dès la nuit de noces, Aïcha manifeste le désir de rompre avec la tradition : elle veut le rejoindre à Tunis mais celui-ci refuse. Pour gagner l’argent nécessaire au voyage, Aïcha lui propose de vendre les beaux tapis qu’elle confectionne. Il accepte mais pose une condition : il lui faudra donner naissance à un fils. Aïcha va passer de longues années à attendre la Saison des Hommes en nouant des tapis qui vont non seulement faire la fortune de Saïd mais aussi étouffer son existence. Confrontée aux réprimandes de sa belle-mère, autoritaire et envahissante, Aïcha veut fuir.
Swing / Tony Gatlif. 2002.
Max, fils unique, est âgé d’une dizaine d’années. C’est un fan de jazz manouche, qu’il a découvert en écoutant jouer Miraldo, un virtuose de la guitare. Cette musique devient sa passion et le conduit vers le quartier des manouches où il achète une vieille guitare. Grâce aux cours que Miraldo veut bien lui donner, Max va l’apprentissage de la musique et de la culture manouches. Très vite, il devient l’ami de Swing, jeune manouche de son âge qui le fascine par son magnétisme, son assurance et sa liberté.
Virgin suicides / Sophia Coppola. 2000.
Dans une ville américaine tranquille et puritaine des années soixante-dix, Cecilia Lisbon, treize ans, tente de se suicider. Elle a quatre sœurs, de jolies adolescentes. Cet incident éclaire d’un jour nouveau le mode de vie de toute la famille. L’histoire, relatée par l’intermédiaire de la vision des garçons du voisinage, obsédés par ces sœurs mystérieuses, dépeint avec cynisme la vie adolescente. Petit à petit, la famille se referme et les filles reçoivent rapidement l’interdiction de sortir. Alors que la situation s’enlise, les garçons envisagent de secourir les filles.
Viva Laldjérie / Nadir Moknès. 2004.
Sous pression terroriste, deux femmes se réfugient dans un hôtel situé au centre d’Alger. Goucem, 27 ans, s’est fabriqué une apparence de vie « normale » en travaillant pour un photographe. Elle partage par ailleurs sa vie entre un homme marié et généreux et des week-ends chauds en boîte de nuit. Devant la télévision, Papicha, la mère, vacille entre peur et nostalgie d’un passé heureux de danseuse de cabaret.
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