Ces dispositions spécifiques constituent une grave remise en cause de la loi Haby, qui marquait le long chemin vers l’égalité dans la scolarisation des filles et des garçons, et portent atteinte au principe de laïcité.

Cette séparation est un non-sens éducatif. C’est par la co-présence des deux sexes que les jeunes font l’expérience de l’altérité pour apprendre ensemble, se respecter et faire l’expérience de l’égalité. L’école est le lieu où peut être garantie cette éducation afin de faire reculer la violence et le sexisme et d’œuvrer à la lutte contre les stéréotypes, vecteurs d’inégalités. Comment contribuer à les faire disparaître si filles et garçons vivent séparément leur scolarité et ne pratiquent pas ensemble les mêmes activités ? Le risque existe également de voir se développer des activités spécifiquement masculines ou féminines comme cela était le cas avant l’obligation de mixité.

La FSU considère que – cette décision rétrograde – consacrerait un recul dans la marche vers l’égalité. Elle est irrecevable et remet gravement en cause l’organisation de notre système éducatif. Elle ouvrira une brèche supplémentaire, permettant d’alimenter les écoles privées, parfois à caractère communautariste, qui auront tôt fait de s’emparer de ce texte pour se développer.

La transcription d’un texte européen ne justifiait aucunement une telle décision puisque l’éducation reste de la prérogative des États.

La FSU s’indigne que l’Education nationale ne soit pas intervenue sur ce texte et exige le retrait de cet alinéa.

Les Lilas le 22 mai 2008

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