Une vague de répression sans précédent s’est
abattue sur les homosexuel-le-s ou celles et
ceux qui sont suspecté-e-s de l’être en Tchétchénie.
Dans ce pays, république constitutive de la fédération
de Russie, avec à sa tête Ramzan Khadirov,
président depuis 2007, les associations de droits
humains dénoncent depuis longtemps un usage
systématique de la torture par les forces de sécurité.
La Russie elle-même interdit toute « propagande
homosexuelle» sur son sol, et dix-huit militants
russes dénonçant la répression tchétchène ont été
arrêtés à Saint-Pétersbourg.
Le journal russe Novaia Gazeta a révélé début
avril une vague de persécution sans précédent.
Plusieurs centaines de personnes seraient détenues et
torturées dans des prisons spéciales, uniquement
du fait de leur orientation sexuelle, et au moins trois
morts ont été recensés. Véritable logisticien de la
terreur, le président Khadirov semble être à l’origine
de cette persécution d’État. Il nie toute implication.
Son porte-parole a ainsi déclaré qu’il était impossible
« d’emprisonner et harceler quelqu’un qui n’existe
pas dans la république », sous-entendant qu’il n’y
avait pas d’homosexuels en Tchétchénie.
Le 16 mai, trois associations LGBT ont déposé une
plainte auprès de la CPI (Cour Pénale Internationale)
contre le président tchétchène pour génocide.
La Russie a annoncé son retrait de la CPI en
novembre 2016. Des réseaux associatifs se sont
mobilisés pour faire sortir de Tchétchénie toute
personne menacée en raison de son orientation
sexuelle. Le SNES-FSU demande que la France poursuive
son accueil de Tchétchènes menacé-e-s de
mort dans leur pays et qu’elle fasse pression pour
que cessent ces crimes.
Olivier Lelarge
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