Alors qu’elle devait être
renouvelée chaque année,
la campagne
« L’homophobie
n’a pas sa place à l’école » ,
timidement initiée en 2015 par
le ministère de l’Éducation nationale
n’est toujours pas réactivée.
Pourtant, il y a urgence.
On constate chez les jeunes LGBT
les conséquences des discriminations,
des violences ou du harcèlement :
taux élevé de suicide,
dépression, déscolarisation.
De même, les collègues LGBT
sont nombreuses et nombreux à souffrir
de discrimination dans le cadre de
leur exercice. Il y a nécessité de traiter
de la question de l’homophobie à l’école
car les personnels comme les élèves
peuvent être victimes, témoins, ou
auteurs de ces actes et propos
LGBTphobes.
Concession
La responsabilité de l’institution est
grande : une part non négligeable des
rectorats ne fait même pas référence
à la lutte contre les LGBTphobies ou
aux autres formes de discrimination.
Force est de constater, qu’il y a peu, voire
aucun relais institutionnel pour offrir
une visibilité aux thématiques LGBT
qui restent bien souvent
un point aveugle dans la
communication des académies.
Qu’est-ce qui est fait pour sensibiliser
élèves et personnels, pour donner
des pistes et outils concrets afin de
traiter ces questions ?
Quasiment rien, sauf quand une
équipe d’établissement s’en empare.
Au lieu de prendre le problème à bras-
le-corps, le ministre de l’Éducation
nationale donne des gages à « La Manif
pour Tous » et autres « vigi-gender »
réactionnaires en fustigeant les ABCD
de l’égalité supprimés il y a trois ans,
et en ne donnant pas toute sa place à
la lutte contre les discriminations à
l’école. Les leviers d’action existent, et
le SNES-FSU porte la nécessité d’une
véritable campagne de lutte contre
l’homophobie à l’école,
et notamment au sein du Collectif Éducation
contre les LGBTphobies dont il fait partie.
Aurélia Sarrasin
Vous trouverez ici les échos de toute notre activité : engagement pour défendre les droits de toutes et tous, actions pour la défense des libertés individuelles et collectives, une activité indissociable de notre projet de transformation sociale.Des remarques, des questions ? Contactez nous à : droits.libertes@snes.edu