Mieux vaut tard que jamais
Le ministère a lancé la dernière semaine avant les vacances de décembre une campagne de lutte contre les LGBTphobies. L’affiche est intéressante, interrogeant les questions de genre et d’orientation sexuelle. Le guide d’accompagnement rappelle les enjeux de la campagne et donne des pistes d’exploitation pédagogique pour les personnels.
Un guide spécifique sur le harcèlement à caractère LGBTphobe a (enfin) été produit.
Une déclinaison spécifique pour le supérieur est également sortie pour les
étudiant-es et les personnels des universités.
Cachez ce genre que je ne saurais voir ?
Il reste que l’intitulé de la campagne, réduit à « homophobie », interroge fortement, alors que l’objectif décrit est bien de lutter contre l’homophobie, mais aussi la lesbophobie, la biphobie, la transphobie et leurs spécificités. Les références ne sont pas complètes, loin s’en faut. Les questions d’identité de genre et de transphobie sont mal définies et (mal)traitées, comme si le ministère avait peur de ces questions. Il est aussi vraiment regrettable que cette campagne soit sortie à cette date, peu judicieuse, notamment pour que les équipes l’intègrent dans le programme annuel d’éducation à la citoyenneté de l’établissement.
Un enjeu important
Alors que les enquêtes citées dans la campagne rappellent bien les conséquences des LGBTphobies sur la santé et la réussite scolaire des jeunes, LGBT ou non (les LGBTphobies touchent tous les élèves), le SNES-FSU appelle les personnels à s’emparer de cette campagne, à veiller à son affichage effectif, et à ce que ces questions soient traitées dans les établissements.
Olivier Lelarge
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