« Amplifions la lutte contre les LGBT-phobies à l’école »

Pourquoi de telles actions ?
Depuis la publication du rapport Teychenné il y a deux ans, rien ne bouge ou presque au ministère sur ce sujet. Les actions prévues dans ce rapport n’ont pas été mises en œuvre, par manque de volonté politique. Pourtant, plus que jamais, des actions sont nécessaires. Le dernier rapport de SOS Homophobie montre bien l’étendue des LGBT-phobies à l’école.

Que faire ?

Les intervenant-e-s ont rappelé quelques éléments essentiels de cette lutte :
travailler sur les questions de LGBT-phobies implique de questionner plus globalement les rapports et les normes de genre.

Questionner les rapports de genre, c’est aussi questionner l’hétéro-normativité, qui invisibilise tout ce qui n’est pas la norme, homosexualité, trans-identité, intersexes…
il ne s agit pas de gommer les différences, mais de lutter contre leur hiérarchisation, et d’interroger un système de domination dans son ensemble : masculin/féminin, hétérosexualité/homosexualité…

Les éléments de réflexion qui interrogent nos métiers, notre rapport aux élèves et ce que nous devons leur apporter, doivent être intégrés dans la formation des personnels, pour lever deux freins.
D’une part, la frilosité du ministère sur ces questions fait que les personnels ne se sentent pas légitimes pour en parler. Il faut (re?) légitimer ces questions.
D’autre part, ces questions d’égalité des sexes et des sexualités, et de genre, parce qu’elles peuvent toucher l’intime et l’adulte autant que l’enseignant, peuvent paraître moins évidente que d’autres sujets.

Former et impulser une véritable culture de l’égalité doit devenir une préoccupation du ministère.

Olivier Lelarge