Il est des promesses qu’Emmanuel Macron n’honore pas. N’a-t-il pas fait campagne en annonçant haut et fort « plus personne à la rue » ?

Pourtant, aujourd’hui encore des dizaines de milliers de personnes sont dans la rue en plein hiver, au mépris de la loi, alors qu’on compte 3,2 millions de logements vides en France, dont 110 000 à Paris.

Le 2 janvier 2020, une quarantaine de familles et de célibataires sans logis se sont installées au 18, rue du Croissant (Paris 2e) dans un immeuble de 2 500 m².
Il s’agissait d’anciens locaux administratifs appartenant à une chaîne internationale d’hôtels détenue à 25 % par un fonds souverain de Singapour et par un fonds de pension néerlandais qui gère la retraite des fonctionnaires aux Pays-Bas. Cet immeuble était loué par la Préfecture de police qui a remis les clefs au propriétaire en septembre 2019.
Le bâtiment est vacant depuis cette date, dans un secteur où le taux de logements sociaux n’est que de 6 %. Le propriétaire est injoignable. Les personnes installées ont déposé des demandes de logement social et la plupart sont prioritaires au titre du Droit au logement opposable (DALO).
Dans le voisinage, la solidarité s’organise et les soutiens se succèdent : le maire du 2e, des personnalités politiques, du monde associatif, des syndicalistes…
Garantir effectivement le droit au logement suppose d’autres choix politiques, à savoir la construction de logements sociaux, la fin de la spéculation immobilière, le respect de la loi sur les réquisitions et un relogement digne. Il y a urgence.

Aurélia Sarrasin

Bienvenue sur le blog droits et libertés du SNES-FSU !

Vous trouverez ici les échos de toute notre activité : engagement pour défendre les droits de toutes et tous, actions pour la défense des libertés individuelles et collectives, une activité indissociable de notre projet de transformation sociale.Des remarques, des questions ? Contactez nous à : droits.libertes@snes.edu