La tragédie de Marseille a rappelé l’ampleur de
l’habitat indigne dans notre pays et a mis en
évidence l’incurie des acteurs locaux et de
l’État. Ce n’est pas un cas isolé. Derrière ce drame,
une réalité : l’insécurité, l’humidité et les moisissures,
le froid, la présence de cafards et même de rats…
qui attaquent aussi bien santé morale que physique
et minent les familles et les individus.
Face à de telles situations, l’Agence nationale de l’habitat
rénove quelques milliers de logements tous les ans.
Des municipalités, avec l’aide de l’État ont fait le
choix de s’investir sur la question et appliquent les
rares dispositifs de la loi. Mais les élus de Marseille
s’y sont opposés.

Construire des logements sociaux
L’insalubrité de l’habitat est symptomatique d’une
politique. La loi Élan est bien insuffisante et en
2018, le logement a été marqué par un rabotage
des aides sociales (baisse des APL) et par des
mesures d’économie exigées par les bailleurs
sociaux. Le désengagement de l’État va conduire
à une baisse de 5 à 10 % de construction de loge-
ments sociaux. Pourtant, les besoins sont immenses
et en dépit des engagements du candidat Macron,
les SDF n’ont pas disparu.
Les solutions sont connues pour mettre enfin un
terme au mal-logement : construction en nombre
de logements sociaux, entretien du parc immobilier,
encadrement des loyers, lutte contre les logements
insalubres et les marchands de sommeil. Il en va
de la responsabilité de l’État, de son engagement
pour assurer à toutes et tous un logement décent,
accessible.

Marylène Cahouet

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