Le mois de juin est « traditionnellement » celui des Prides ou marches des fiertés, dans les régions, où le nombre de manifestations a augmenté ces dernières années (en Région Centre, Châteauroux et Vierzon ont ainsi vu en 2018 et 2019 des marches animer leurs rues), ou à Paris. Pour cause de crise sanitaire, ces marches sont supprimées ou décalées. Celle de Paris aura lieu le 7 novembre, avec un parcours moins long : elle n’en restera pas moins marquée par son double caractère, festif et revendicatif. La date permet de respecter d’autres manifestations qui ont lieu avant ou après, comme le T-Dor (Transgender Day Of Remembrance) fin novembre en mémoire de toutes les personnes trans-identitaires assassinées.
Décalées, mais toujours politiques
Le thème de la marche n’est pas encore arrêté : parmi les nombreux sujets possibles, la PMA pour toutes les femmes ou les violences intrafamiliales dont sont particulièrement victimes les jeunes LGBT.
Le caractère festif des marches est mis en avant par les médias, néanmoins ce sont avant tout des marches pour l’égalité des droits et contre les violences, qui représentent de véritables moyens de pressions pour faire avancer les droits : elles rassemblent des mouvements attachés à l’égalité des droits, et elles fédèrent aussi des alliés hétérosexuels (qui peuvent être aussi victimes d’insultes homophobes) ainsi que des personnes LGBT. Les chiffres publiés par SOS Homophobie dans son rapport annuel montrent qu’être visible en tant que personne LGBT au travail ou dans la sphère publique, c’est potentiellement s’exposer à de la violence ou des discriminations (26 % d’appels en plus sur la ligne d’écoute, des agressions qui ne reculent pas).
Participer à ces marches, toutes et tous ensemble, c’est bien manifester pour une société meilleure pour chacun.
Olivier Lelarge
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