Quelques millions d’euros n’y suffiront pas. C’est le regard de la société sur les auteurs et leurs victimes qui doit changer radicalement pour qu’enfin, des femmes et des enfants cessent de mourir.
Pour prévenir les violences faites aux femmes, il faut se donner les moyens de les détecter. Il faut former systématiquement des professionnels de santé, de la petite enfance, du travail social, de la justice, de la police et la gendarmerie, en milieu scolaire et universitaire.
Elles et ils sont souvent les premières interlocutrices et interlocuteurs des victimes et de leur famille. Il faut doter les services publics d’outils efficaces de prévention et de détection et mettre au plus vite les victimes et leurs enfants à l’abri, tout en finançant des campagnes ambitieuses de prévention et d’information.
Prévenir les violences
Le lieu de travail doit aussi permettre la libération de la parole des femmes victimes dans le cadre professionnel comme dans le cadre conjugal. Les administrations et les entreprises qui n’appliquent pas l’obligation de prévention des violences sexistes et sexuelles au travail doivent être sanctionnées.
Le SNES y veille avec la FSU dans la Fonction publique.
Il faut ouvrir assez de places d’hébergement en centres spécifiques sur l’ensemble du territoire, prenant en charge les traumatismes physiques et psychologiques. Tout comme il faut démultiplier les ordonnances de protection contre les auteurs, en rendant leur proposition systématique lors d’une main courante ou d’une plainte.
Enfin, il faut libérer la parole à l’École et lever le tabou des violences sexuelles intrafamiliales et entre pairs, pour faire qu’enfin, la honte change de camp.
Le SNES-FSU manifestera le 23 novembre partout en France contre les violences faites aux femmes. Venez-y nombreuses et nombreux !
Aurélia Sarrasin
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