Fin octobre, une délégation de syndicalistes (FSU, CGT et FO) d’Île-de-France s’est rendue en Palestine.
La délégation a rencontré des syndicalistes palestiniens ; le syndicat PGFTU (Palestine General Federation of Trade Union),  organisation  liée  à  l’autorité
palestinienne, ainsi qu’un syndicat indépendant  la  GFIU (General  Federation of Independant Unions). Ces interlocuteurs ont tous insisté sur l’exploitation et la discrimination que subissent les travailleurs palestiniens en Israël (salaires et protection sociale bien inférieurs à la norme israélienne), la seconde centrale pointant aussi la non-application de la loi du travail dans les territoires palestiniens,  loi pourtant votée en 2002.
Sur le terrain
Les  syndicalistes  français  ont  également rencontré des ONG comme BDS (boycott, désinvestissement, sanction).
Pour cette dernière, si le boycott entraîne des difficultés supplémentaires pour le peuple  palestinien, il  y est cependant préparé. Cette stratégie, soutenue par les organisations syndicales palestiniennes, commence à montrer son efficacité.
La délégation a également observé le quotidien des  populations.  Elle a été reçue par la famille Tamimi dont la fille Ahed (17 ans) a passé huit mois en prison pour avoir giflé un soldat israélien. Elle a échangé avec un responsable agricole qui arrive à maintenir son exploitation malgré  les  pressions  des  colons implantés au-dessus de ses terres. Puis elle a recueilli les témoignages d’Israéliens :  un  syndicaliste  de  la  coalition Hadash  ainsi  que  la  fondatrice  d’une ONG pacifiste « décolonisée ».
Tous  les  interlocuteurs  ont  insisté sur le sens de leur combat : ils luttent pour la liberté et une société sans discrimination,  ainsi  le  racisme,  dont  l’antisémitisme, leur est étranger.
Aux check points,  l’omniprésence  de l’armée  israélienne,  particulièrement aux  abords  des  colonies,  de  plus  en plus nombreuses, est une réalité. À ces frontières, la ségrégation est vraiment palpable,  notamment  le  long  du  mur et dans les camps de réfugiés.
Un compte rendu collectif et intersyndical sera publié, et chacun est revenu avec la  volonté de témoigner et de développer les liens qui ont été noués.
Michel Galin
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