Les violences faites aux femmes ne sont pas une
fatalité : la première chose à faire pour qu’elles
cessent, est qu’on en parle.
Il faut briser la loi du silence pour que
la honte passe dans l’autre camp et
faire cesser l’immunité des agresseurs.
Au travail, dans le secteur privé ou
dans la Fonction publique, les femmes
ne sont pas épargnées par le sexisme
et les violences sexuelles. 80 % des
femmes déclarent y avoir déjà subi des
propos sexistes, 32 % du harcèlement
sexuel ou une agression sexuelle.
Plusieurs milliers de femmes sont
violées chaque année sur leur lieu de
travail. Qu’elles soient le fait d’em-
ployeurs, de supérieurs hiérarchiques,
de collègues ou d’usagers, ces violences
ont des conséquences sur l’état de santé
des victimes, impactent leur entourage,
leurs conditions de travail et le dérou-
lement de leur carrière.
La Fonction publique est loin d’être
exemplaire en matière de prévention
des violences, de protection des
victimes et de sanctions des agresseurs.
Il faut exiger des mesures contrai-
gnantes pour la prévention et la lutte
contre les violences sexistes et sexuelles.
Cette réalité, inadmissible,
n’est pas une fatalité
Nous, syndicalistes, sommes engagés
pour lutter contre les violences sexistes
et sexuelles sur les lieux de travail et
dans nos organisations.
Parce que des collègues nous alertent sur
des comportements délictueux et que
des femmes victimes viennent nous solliciter
pour trouver des solutions.
Parce qu’elles se retrouvent face à des employeurs
ou des directions qui refusent bien souvent
de traiter les violences, de prendre des
mesures de prévention, de mener une enquête,
de sanctionner l’agresseur et d’accompagner les
équipes, préférant changer la victime
de poste pour surtout, « ne pas faire
de vagues ».
Nous marcherons avec #NousToutes,
partout en France, le 24 novembre
prochain parce qu’aucune femme ne
doit être victime de violences sexistes
et sexuelles. Ni au travail, ni ailleurs.
Aurélia Sarrasin
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