L’hiver est là. Pourtant, de nombreux sans abris
sont toujours à la rue, avec parmi eux une proportion
croissante de femmes et d’enfants.
Les expulsions de bidonvilles se poursuivent pour les
plus démunis, alors même que la trêve hivernale
devrait les protéger du moins temporairement.
Plus de 5 000 femmes dans la rue à Paris
Pour se protéger des violences, elles se cachent
et se font oublier, d’autant plus facilement que
les places en centres d’hébergement sont rares
pour les femmes : une sur quatre seulement est
hébergée par le Samu social. Le gouvernement a
manifestement manqué à sa promesse de zéro
SDF dans la rue cet hiver.
Au lieu de chercher des solutions et de mobiliser
les moyens nécessaires pour y remédier,
la stratégie qu’il a choisi d’adopter est de rejeter
la faute sur… les sans-abris eux-mêmes.
S’appuyant sur quelques cas isolés, il en tire une
généralité : ils refuseraient l’hébergement proposé.
Dans sa réponse, la Fondation Abbé-Pierre critique
l’argumentaire du gouvernement.
« Ce n’est pas parce que certains SDF refusent qu’on
les jette dans des hangars inqualifiables d’absence
d’hygiène et de violence permanente qu’il faut expliquer
par ces cas marginaux l’absence de prise
en compte d’une urgence considérable », écrivent
les héritiers de l’Abbé Pierre.
Le SNES-FSU dénonce l’attitude hypocrite du
gouvernement, demande un véritable plan d’action
assorti d’un calendrier et des financements
nécessaires, et soutient la Fondation Abbé-Pierre dans
sa lutte contre la pauvreté et la précarité.
Aurélia Sarrasin
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