La France malheureusement dans le peloton de tête.
Une femme sur cinq en Europe a subi des violences physiques ou sexuelles, presque une sur deux des violences psychologiques (1).
En tête : les Pays-Bas, la Suède, la Roumanie. En quatrième place : la France, où une femme sur quatre dit avoir été victime de violences physiques, alors que la moyenne européenne est de 22 %.
Les pays du Nord (Suède, Danemark), pourtant très en pointe en termes d’égalité homme-femme, ont les plus mauvais chiffres. Certainement parce que les femmes ont plus sensibilisées à leurs droits fondamentaux, et qu’elles hésitent moins à parler et se sentent plus légitimes à dénoncer les violences.
Violences multiples
De nombreuses enquêtes ont montré la diversité de ces violences, de nature physique, sexuelle, psychologique, économique, dans l’espace privé ou public.
Les violences alimentent l’insécurité des femmes, entravent leur liberté, affectent leur santé mais aussi celles des 143 000 enfants qui vivent dans des ménages où des femmes sont victimes de violences. Surtout que 42 % de ces enfants ont moins de 6 ans. Chaque année en France, 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont violées ou victimes de tentatives de viol. Pourtant, selon le recensement de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, seulement une sur dix déclare avoir déposé plainte. Dans 90 % des cas, les femmes connaissent leur agresseur.
Dans tous les milieux
Une femme sur cinq déclare avoir déjà subi du harcèlement sexuel au travail et 80 %
être régulièrement victimes d’attitudes sexistes, selon le groupe EGALIS.
Les violences traversent tous les milieux, toutes les professions, y compris l’éducation.
Pour les prévenir, il faut former les professionnel-les comme les élèves à l’égalité de genre et refuser la loi du silence.
Un seul mot d’ordre : donner la parole aux victimes, et surtout les accompagner.
Un numéro à composer, celui de Violences femmes info : le 3919.
Un site : stop-violences-femmes.gouv.fr.
Aurélia Sarrasin
(1) Enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne menée sur 42 000 femmes en 2014.
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