« Comment les inégalités entre les sexes sont-elles générées ou reproduites dans et autour de l’école contemporaine, dans le domaine de l’emploi et dans la société au sens large ? Pourquoi l’abandon scolaire est-il plus fréquent chez les garçons que chez les filles ? Pourquoi les filles et les jeunes femmes ne sont-elles pas attirées par les cursus de mathématiques, science et technologie et les carrières correspondantes ? » Telles sont quelques-unes des questions abordées dans ce travail qui présente une synthèse des récentes recherches internationales sur la dimension de genre et l’éducation.
En matière d’éducation, les chercheurs montrent qu’il est malaisé d’isoler les différences et les inégalités entre les sexes, d’autres facteurs tels que « la classe sociale », « l’appartenance à un groupe ethnique ou à une minorité », et appellent les politiques à en tenir compte.
LE GENRE, DÉTERMINANT DANS LE RAPPORT A LA LECTURE
Les auteurs montrent que les attitudes et le comportement face à la lecture sont « dans une large mesure déterminés par le sexe ». « Selon les données disponibles, quels que soient les groupes ethniques ou les cultures auxquels ils appartiennent, les garçons issus des classes ouvrières sont les plus susceptibles d’avoir des difficultés d’alphabétisation et de quitter l’école tôt », rapporte la commission.
De même, le genre demeure un facteur déterminant dans certains domaines de l’enseignement supérieur : les hommes dominent dans les sciences, la construction et l’ingénierie, tandis que les femmes sont sur représentées dans les arts, les sciences humaines et les disciplines liées à l’assistance et aux soins.
Les parents comme « les pairs » jouent un rôle prépondérant dans la dimension de genre, en renforçant « les attentes et les comportements stéréotypés selon le sexe ». Inversement, l’attitude des enseignants et des éducateurs peut faciliter le changement.
UNE PROMOTION PLUS LARGE DE L’ÉGALITÉ
Pour les auteurs du rapport, la promotion de l’égalité des sexes dans l’éducation passe par la « promotion de l’égalité dans la culture » et les « processus de scolarisation » au sens large. « Un système scolaire humain, non hiérarchisé et respectueux a non seulement pour effet de réduire les abandons scolaires précoces pour les garçons comme pour les filles, mais aussi de favoriser des attitudes positives vis-à-vis de l’apprentissage qui perdurent dans la vie adulte et encourage ainsi l’éducation et la formation tout au long de la vie », résume la commission europénne.
De même, « l’inégalité des sexes est difficile à comprendre et à affronter si on l’isole des autres injustices culturelles, politiques, économiques et affectives et que c’est dans un contexte d’égalité et de justice sociale au sens large que cette inégalité peut être abordée de la façon la plus efficace ».
Le rapport sera distribué et fera l’objet de discussions lors de la prochaine conférence consacrée à « la dimension de genre et au niveau d’éducation », organisée par la présidence suédoise en novembre 2009 à Uppsala.
L’intégralité du rapport http://www.nesse.fr/nesse/activities/reports/activities/reports/gender-report-pdf est disponible en anglais.
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